La Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), la gambienne Fatou Bensouda, qui passera le 16 juin 2021, le témoin à son successeur, le Britannique Karim Khan, souhaite la poursuite de l’examen dossier du Darfour par le Conseil de sécurité de l’ONU pour que justice soit rendue aux victimes de ce conflit.
Dans sa dernière intervention devant les membres du Conseil de sécurité, la procureure sortante a souligné que la CPI est «la seule institution qui promet de l’espoir aux victimes » du conflit brutal qui a touché cette province de l’Est du Soudan.
Saisie du dossier en mars 2005, la CPI mène des enquêtes qui se concentrent sur des allégations de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité, commis lors de combats qui ont commencé deux ans plus tôt entre les forces gouvernementales, soutenues par des milices alliées connues sous le nom de Janjawid et les mouvements rebelles du Darfour.
Cinq mandats d’arrêt ont été émis depuis, notamment contre le président Omar el- Béchir qui a été destitué en 2019 après 30 ans au pouvoir. L’ancien commandant Janjawid présumé Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, également connu sous le nom de «Ali Kushayb», s’est volontairement rendu à la CPI en juin 2020 et la confirmation des charges à son encontre a eu lieu le mois dernier.
«Presque tous les suspects sont sous la garde du gouvernement soudanais et il n’y a aucun obstacle juridique à leur remise à la CPI», a précisé Fatou Bensouda en formulant le vœu que «justice soit rendue aux victimes».