Le vote pour les élections législatives en Ethiopie a lieu ce lundi 21 juin, dans un climat de tension qui a obligé la Commission électorale à exclure, pour le moment, certaines localités du scrutin.
Ces législatives prennent l’allure d’un premier test électoral pour le Premier ministre éthiopien Prix Nobel de la paix en 2019, Abiy Ahmed qui avait promis à son arrivée au pouvoir en 2018, d’incarner un “renouveau démocratique” dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, rompant ainsi avec ses prédécesseurs.
Mais l’image pacificatrice du dirigeant éthiopien, a été ternie par le récent conflit au Tigré, région désormais meurtrie et qui pâtit d’une situation humanitaire et sécuritaire des plus déplorables.
Dans cette région et d’autres, soit un cinquième des 547 circonscriptions du pays, le vote de ce lundi n’aura pas lieu. Evoquant le manque de stabilité sécuritaire et des difficultés logistiques, la Commission électorale a reprogrammé ce vote pour le 06 septembre prochain dans les régions de Harar et de Somalie qui, avec le Tigré, totalisent 63 des 547 sièges au Parlement.
Dans certaines circonscriptions, notamment dans la région Oromia, la plus peuplée du pays, des partis d’opposition boycottent le scrutin pour protester contre l’emprisonnement de leurs dirigeants ou pour dénoncer son manque de crédibilité.