En Centrafrique, l’opposition réunie au sein du COD-2020 a indiqué qu’elle ne fermait pas définitivement la porte à l’idée de rejoindre le nouveau gouvernement d’Henri-Marie Dondra et pose des conditions préalables.
Lors des consultations qui ont précédé la formation du nouveau gouvernement centrafricain nommé le 23 juin dernier, le Premier ministre Henri-Marie Dondra avait proposé un poste à la coalition d’opposition COD-2020, malgré des avis contraires au sein du parti au pouvoir, le MCU.
L’opposition a décliné cette invitation, estimant que «rentrer dans un Gouvernement du président Touadéra aujourd’hui, dont nous contestons la légitimité, serait, de la part de l’opposition, une véritable forfaiture tant qu’il n’y a pas de compromis politique sur la crise postélectorale».
Mais cette coalition tempère en affirmant que son refus n’est pas définitif, et que la question pourrait être réévaluée après notamment le dialogue politique inclusif proposé par le Chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.
«Il nous faut d’abord faire le dialogue politique inclusif. Il faut qu’il y ait un consensus national sur les grandes orientations de ce pays et c’est sur cette base que nous pouvons, oui ou non, accepter de rentrer dans ce Gouvernement dont nous devons connaître le périmètre programmatique et les objectifs politiques à atteindre afin que tout cela débouche sur la paix et la réconciliation nationale», explique Me Nicolas Tiangaye, porte-parole du COD-2020.
Seul bémol, le pouvoir centrafricain et l’ONU ne souhaitent pas que les groupes rebelles soient associés à ce dialogue politique inclusif, comme le souhaitent les opposants.