La justice gabonaise a rendu son verdict, ce jeudi, dans le procès concernant le coup d’Etat manqué de 2019 contre le président Ali Bongo Ondimba, en confirmant la culpabilité présumés auteurs du putsch.
Les trois militaires jugés dans cette affaire sont donc reconnus coupables de «vol, association de malfaiteurs, séquestration et atteinte à la sûreté de l’Etat». Ils écopent chacun de «15 ans de prison ferme et une amende de 31 millions de FCFA», selon le verdict rendu hier par la Cour spéciale militaire de Libreville.
Le 7 janvier 2019, un groupe d’une dizaine de militaires, mené par le lieutenant Kelly Ondo Obiang, membre de la garde républicaine (GR, avait appelé sur les ondes de la Radio-télévision gabonaise (RTG) au soulèvement populaire, disant vouloir sauver le pays du «chaos», alors que le président Ali Bongo était convalescence suite à l’attaque d’un AVC.
Mais ils n’avaient pas été suivis par les Gabonais et la tentative de putsch a rapidement tourné court. Deux putschistes avaient été abattus par les forces de sécurité et d’autres ont été arrêtés.
Des gendarmes poursuivis dans ce dossier pour «complicité d’atteinte à la sûreté de l’État» ont été tous reconnus non-coupables par la Cour dont les juges ont établi que ces gendarmes étaient «juste en faction à la maison Gabon Télévisions et n’ont jamais fait partie de leur action». Ils ont été libérés ce 1er juillet 2021, après plus de deux ans de détention.