Les discussions risquent d’être très tendues lors de la réunion spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU ce jeudi sur le différend tripartite concernant le Grande barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), avec notamment la Tunisie qui voudrait accentuer davantage la pression sur l’Ethiopie.
La Tunisie a en effet proposé au Conseil de faire pression en faveur d’un accord contraignant entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte sur l’exploitation d’un barrage hydroélectrique géant dans les six mois. Son projet de résolution qu’elle a distribué aux membres avant la réunion demande aux trois pays de « s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre toute mesure susceptible de compromettre le processus de négociation». Et demande « instamment » à l’Éthiopie de « s’abstenir de continuer à remplir unilatéralement le réservoir de GERD ».
Une initiative que n’apprécie pas l’Ethiopie et qui «saborde effectivement» un processus de médiation mené par l’Union africaine dans ce dossier, selon un diplomate d’Addis-Ababa qui a requis l’anonymat. D’ailleurs, «l’Éthiopie ne pense pas que la question relève de la compétence du Conseil», poursuit ce diplomate, faisant remarquer que «l’Afrique surveille et surveille de près parce que la préséance est énorme à supporter et perturbe l’unité africaine».