L’Ethiopie a annoncé lundi avoir achevé la seconde phase du remplissage annuel de son grand barrage de la renaissance (GERD) sur le Nil, marquant un grand avancement vers la mise en service de cette infrastructure qui fait l’objet de grandes divergences avec l’Egypte et le Soudan autour du partage des eaux du Nil.
Ce second remplissage du GERD s’est terminé «en avance sur la date prévue en raison des fortes pluies» dans le pays, a expliqué le ministre éthiopien de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, Seleshi Bekele.
Grâce à ce second remplissage, l’Ethiopie «peut maintenant faire fonctionner deux turbines du méga-barrage hydroélectrique», a annoncé le ministre. Une fois achevé, ce barrage d’une capacité de 6.500 MW et un volume total de 74.000 milliards de mètres cubes, sera être le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.
Mais cet ambitieux projet est source de mésentente entre l’Ethiopie les autres riverains du Nil, l’Egypte et le Soudan, qui craignent que l’infrastructure éthiopienne n’entrave le profit qu’ils tirent du plus long fleuve d’Afrique.
Plusieurs rounds de négociations ont été tenus pour trouver un terrain d’entente entre ces trois Etats, mails ils n’ont pas abouti à la conclusion d’un accord. Khartoum et Le Caire dénoncent la mauvaise foi d’Addis-Abeba qui maintient unilatéralement son calendrier de remplissage du GERD.