Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé, jeudi, un important remaniement ministériel marqué notamment par le départ du ministre de la Santé, Zweli Mkhize, qui fait face depuis plusieurs mois à des accusations de corruption.
« M. Mkhize a demandé de se retirer de ses fonctions afin de ramener de la stabilité au département ».
Ces changements visent à améliorer les capacités du gouvernement afin qu’il puisse mener à bien les chantiers majeurs du pays.
Il a expliqué ainsi « ce remaniement intervient alors que le pays fait face à plusieurs défis qui doivent être surmontés, notamment en accélérant le programme de vaccination contre la Covid-19, en assurant la paix et la stabilité après les récentes violences et destructions qui ont secoué le pays et en travaillant à reconstruire l’économie et soutenir les catégories les plus vulnérables ».
L’Afrique du Sud risque de faire face à des épisodes de troubles sociaux plus fréquents durant les prochaines années si le gouvernement n’accélère pas les réformes structurelles pour améliorer la croissance.
Sur les propos de Gerbrandt van Heerden, l’analyste au sein du think tank Center For Risk Analysis relève que les récentes émeutes violentes et pillages qui ont ravagé plusieurs régions du pays constituent le résultat d’une économie « stagnante depuis plus d’une décennie ».
Soulignant qu’il existe une forte corrélation entre la croissance économique et la stabilité sociale, il a noté que les émeutes et les pillages pourraient devenir plus fréquents au cours des prochaines années, à moins que les autorités ne soient sérieuses dans la mise en œuvre des réformes.