Au Tchad, la junte militaire au pouvoir tend désormais la main aux groupes armés pour un « dialogue national inclusif » afin de donner une chance de réussite à la transition en cours dans le pays.
Le Conseil militaire de Transition (CMT) avait refusé de négocier avec les rebelles, en particulier les combattants du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), qui avait tenté, en avril, de marcher sur la capitale, N’Djamena.
Mais ce mardi, le président du CMT, Mahamat Idriss Debya, a changé de position et invité les groupes armés, qui le souhaitent, à prendre part à un «dialogue national inclusif», avant la tenue d’élections présidentielles et législatives, sans donner de calendrier.
«Le dialogue franc et sincère que nous espérons tous, sera ouvert, d’une manière spécifique, aux mouvements politico-militaires», a déclaré M. Deby dans un discours, insistant que « les pratiques mesquines, les calculs politiques et les batailles d’arrière-garde qui ont déjà causé trop de tort à notre pays doivent être bannis à jamais».
Pour le fils du feu président Idriss Deby Itno, les groupes armés ont «l’obligation patriotique de reconsidérer leurs positions» et d’aider le Conseil de transition à construire l’unité nationale.