Le Tchad poursuit ses efforts pour la réussite de sa transition, en nommant l’opposant Saleh Kebzabo vice-président du Comité d’organisation du «dialogue national inclusif».
Principal opposant au régime de l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno, tué en avril 2021 par des rebelles, Saleh Kebzabo incarne, au sein de ce Comité, le désir de rassembler toute la classe politique tchadienne autour d’un idéal commun, indispensable à la réussite de la transition en cours.
«Je tiens absolument à ce qu’il y ait tous les Tchadiens autour d’une table ronde pour discuter de nos problèmes (…) Je lance un appel pressant à l’opposition armée à mettre de côté toute autre considération. Le gros obstacle qui était Déby, n’est plus là. On doit s’asseoir, se regarder dans les yeux et se dire la vérité pour repartir sur des bases nouvelles dans une structure démocratique», a déclaré Saleh Kebzabo, dont deux membres de son parti ont intégré le Gouvernement de transition formé en mai dernier.
Son discours rejoint l’esprit d’ouverture affiché la semaine dernière par le leader du Conseil militaire de transition (CMT), qui a appelé les groupes armés du Tchad à laisser de côté les armes et à rejoindre la table du dialogue.
Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), principal groupe armé indexé pour «l’assassinat» du président Idriss Déby, a salué «un pas dans la bonne direction», mais a posé des conditions préalables à sa participation au dialogue. Notamment «l’amnistie générale pour tous les politico-militaires, les opposants en exil et la libération de tous nos militants».