L’ex-député centrafricain, Karim Meckassoua, est désormais exilé en France pour des raisons de sécurité, selon des informations émanant de son entourage.
Président du mouvement «Le Chemin de l’espérance», Karim Meckassoua avait été destitué le jeudi 13 août dernier par la Cour constitutionnelle qui lui reprochait d’être complice de la rébellion menée par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) depuis décembre 2020. Il est également tenu responsable du «retour en cachette» en Centrafrique du chef de la CPC, l’ancien président de la République, François Bozizé, sous sanction onusienne.
Selon ses proches qui se sont confiés à la presse sous anonymat, l’ex-élu du troisième arrondissement de Bangui serait «persécuté par le régime du président (Faustin Archange Touadéra). Il s’est enfui pour sa sécurité le 15 août. Il est parti par le Congo-Brazzaville. A l’heure où nous parlons, il est à Paris».
Ibrahim Ould Al Hissen Algoni du Mouvement cœurs unis (MCU, au pouvoir), remplace désormais M. Meckassoua au Parlement. Il était son principal challenger lors des législatives de 2020. Pour les avocats de Karim Meckassoua, la procédure de destitution de leur client est «viciée», car intervenue «hors délai constitutionnel».