Le général Filipos Woldeyohannes, Chef d’Etat-major de l’armée de l’Erythrée, est désormais sous sanction des Etats-Unis d’Amérique (USA) pour sa responsabilité dans les exactions commises au Tigré, dans le nord de l’Ethiopie.
Le Trésor américain l’accuse d’avoir dirigé «une entité engagée dans de graves violations des droits humains commises durant le conflit actuel au Tigré» et affirme que l’armée érythréenne «est responsable de massacres, de pillages et d’agressions sexuelles. Les soldats ont violé, torturé et exécuté des civils » dans cette région instable de l’Ethiopie.
Pour ces motifs, le Trésor américain a décidé lundi de bloquer tous les biens du général Filipos Woldeyohannes aux USA, et d’interdire à tous les citoyens américains de faire affaire avec lui.
L’Erythrée, frontalière du Tigré au nord, est intervenue dès les premiers mois du conflit il y a huit mois, pour soutenir l’armée éthiopienne dans son opération militaire contre l’ancien gouvernement régional du Tigré.
Son armée est accusée d’avoir commis des atrocités parmi les civils tigréens et plusieurs voix de la communauté internationale ont exigé, à maintes reprises, le retrait des troupes érythréennes de ce territoire éthiopien.