Les Soudanais du Sud sont appelés à participer à une manifestation ce lundi 30 août dans les rues du pays pour exiger la démission du président Salva Kiir et du vice-président, l’ancien chef de la rébellion, Riek Machar.
L’appel émane d’une dizaine d’organisations regroupant des universitaires, avocats, organisations de femmes et de jeunes, et qui reprochent au duo Kiir/Machar aux commandes du pays, d’avoir plongé le Soudan du Sud dans le chaos, référence faite à la situation socio-économique difficile dans le pays après la fin de la guerre civile.
Depuis son indépendance il y a dix ans, le Soudan du Sud a souffert de violents conflits armés qui opposaient le camp de Salva Kiir au MPLS, le plus grand groupe rebelle d’opposition du pays, dirigé par Riek Machar.
Grâce à un récent accord de paix, les deux anciens rivaux ont accepté de déposer les armes et de gouverner ensemble ce jeune Etat.
Un gouvernement d’union qui ne convainc pas les organisateurs des manifestations de ce lundi. «Quand ils gouvernent ensemble, rien ne bouge ! Ils ne sont d’accord sur rien. Et quand ils ne sont pas ensemble, ils se battent et sont responsables de souffrances, de destructions, et de nombreux décès de civils », se plaint Rajab Mohandis, de la Coalition du peuple pour l’Action civile.
Dans la foulée, les camps SAlva Kiir et Riek Machar ont annoncé le week-end dernier, avoir trouvé un accord sur la formation d’un commandement militaire unifié, un organe attendu de longue date qui sera chargé de superviser les 83.000 futurs soldats des forces.
Selon cet accord, «le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS, au pouvoir) occupera 60 % des postes, et l’opposition 40%», a expliqué le ministre des Affaires du Cabinet, Martin Elia Lomuro.