Les Organisations non-gouvernementales (ONG) étrangères qui exercent au Cameroun ont jusqu’à fin septembre 2021 pour se conformer à la règlementation en vigueur dans le pays, prévient une récente directive du Ministre de l’Administration territoriale.
Pour le ministre Paul Atanga Nji, il s’agit d’un «rappel à l’ordre», car plusieurs ONG exercent au Cameroun à contre-courant avec la législation locale.
«Quand je constate qu’il y en a, par exemple, une trentaine ou une quarantaine et qu’à la fin de chaque année, nous avons des rapports sur 2 à 6 cas, nous pensons qu’il y a un problème. Il y en a qui font de bonnes choses, il y en a qui font de très mauvaises choses. Donc c’était un rappel à l’ordre nécessaire», argue le ministre de l’Administration territoriale.
Il est demandé à ces ONG étrangères de se conformer aux nouvelles directives, à savoir fournir un dossier complet qui comprend l’acte d’autorisation d’exercer, la liste complète des personnels, le programme d’activité annuel mais aussi les contrats de travail des personnels locaux. L’autorité de tutelle menace de «passer à l’étape répressive» une fois le délai échu.
Les ONG voient en cette démarche des autorités une volonté de restreindre leurs activités au Cameroun. Maximilienne Ngo Mbe, la directrice du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, pense que « si les associations commencent à faire peur (aux autorités), c’est que nous faisons bien notre travail et nous allons poursuivre notre travail et nous sommes persuadés que ce que nous faisons, c’est ce qu’il faut faire pour le Cameroun, pour le respect des libertés fondamentales, pour les droits de l’Homme et pour la paix».