Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir et son vice-président, Riek Machar peinent à trouver le rythme idéal pour diriger le pays selon l’accord de paix qui les contraint à travailler ensemble.
Dernière illustration de cette difficile collaboration, le démenti formulé ce lundi concernant un éventuel accord trouvé pour la composition du commandement de l’armée unifiée.
Samedi dernier, le ministre des Affaires, Martin Elia Lomuro, affirmait devant la Presse que les camps Salva Kiir et Riek Machar ont trouvé un accord sur la formation d’un commandement militaire unifié.
Selon cet accord, «le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS, au pouvoir) occupera 60% des postes, et l’opposition 40%», avait détaille Lomuro.
Lundi, le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM/A-IO) dirigé par le premier vice-président Riek Machar a démenti «fermement» ces allégations, assurant que le «problème» de la composition de ce commandement militaire unifié «n’est toujours pas résolu».
Puok Both Baluang, attaché de presse par intérim du chef rebelle Riek Machar, explique que des propositions de quota pour la composition de ce commandement ont été faites, notamment par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Commission conjointe d’évaluation et de suivi reconstituée (RJMEC) qui surveille l’accord de paix, mais qu’aucune n’a été approuvée à ce jour.