Le Gabon a fait savoir ce mercredi qu’il va enquêter sur des allégations d’exploitation et d’abus sexuels visant ses casques bleus engagés dans la mission de l’ONU en Centrafrique, la MINUSCA.
Les Nations unies ont en effet renvoyé les 450 soldats gabonais de leur mission de maintien de la paix en République centrafricaine et ouvert une enquête après des allégations d’abus sexuels sur cinq filles.
Les identités des soldats gabonais incriminés ne sont pas encore connues, mais le ministère gabonais de la Défense assure que «si les allégations s’avèrent vraies, les instigateurs seront traduits devant un tribunal et jugés avec une extrême rigueur».
Si elles sont indispensables au maintien de la paix dans les pays instables, les missions de l’ONU sont souvent entachées d’accusations concernant des abus et de dérives de ce genre, impliquant des casques bleus déployés sur le terrain.
En 2015 par exemple, Babacar Gaye, alors chef de la MINUSCA, avait dû démissionner sur fond d’allégations d’abus sexuels contre des soldats de la paix, dont de nouveaux cas ont émergé en 2016.
En République démocratique du Congo, des dizaines de cas similaires ont été signalés en 2017.