Sept hauts responsables de l’ONU sont désormais persona no gratta en Ethiopie et seront expulsés incessamment du pays, selon une annonce faite par le ministre éthiopien des Affaires étrangères jeudi à Addis-Ababa.
Il est reproché aux fonctionnaires de l’ONU une «ingérence dans les affaires intérieures» du pays. Ils ont désormais 72 heures pour quitter l’Éthiopie. Des responsables du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) font partie des personnes concernées.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est dit choqué par cette décision, assurant que «toutes les opérations humanitaires de l’ONU sont guidées par les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance».
Il a exprimé «toute (sa) confiance dans le personnel de l’ONU qui effectue le travail en Éthiopie», où«l’ONU fournit une aide vitale, notamment de la nourriture, des médicaments, de l’eau et des équipements sanitaires, aux personnes qui en ont désespérément besoin. J’ai toute confiance».
M. Guterres a annoncé avoir pris contact avec le Gouvernement éthiopien et nourrit «l’espoir que le personnel concerné de l’ONU sera autorisé à poursuivre son important travail».