L’Organisation des Nations Unies (ONU) réclame à l’Ethiopie de lui fournir les preuves des accusations avancées pour justifier l’expulsion de sept de ses employés en fonction dans le pays.
Il est reproché aux fonctionnaires de l’ONU une «ingérence dans les affaires intérieures» éthiopiennes. Des responsables du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) font partie des personnes concernées.
Lors d’une réunion mercredi à l’ONU, l’ambassadeur d’Addis-Ababa, Taye Atske Selassie Amde, a accusé les fonctionnaires onusiens d’avoir «inventé des données» sur la faim en Ethiopie et de soutenir «l’ennemi du Gouvernement», le Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
Propos non acceptés par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a réclamé les preuves de ces accusations graves contre son personnel. «Montrez-moi les preuves», a-t-il rétorqué, assurant que «toutes les opérations humanitaires de l’ONU sont guidées par les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance».
L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a qualifié la décision éthiopienne d’«imprudente», ajoutant qu’«il n’y a aucune justification à l’action du Gouvernement éthiopien, aucune du tout».