Des leaders du Wakit Tamma, la branche radicale de l’opposition au Tchad, sont actuellement détenus par la police judiciaire, après des manifestations dispersées par les forces de l’ordre dans la capitale, N’Djamena.
Cette plateforme regroupe des formations politique et organisations de la société civile tchadienne et est ouvertement opposée au Conseil Militaire de Transition (CMT) qu’elle accuse d’avoir orchestré un «coup d’Etat constitutionnel» à la suite du décès du président Idriss Deby Into.
Les personnes arrêtées, dont les porte-paroles de la plate-forme, Barka Michel, Sitack Yombatina Béni et Marting Félix Kodjiga, devraient être présentées au procureur de la République ce mardi, rapporte la presse locale.
Il leur est reproché le «trouble à l’ordre public» et la «destruction des biens publics» sur plainte du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration, après une marche pacifique organisée le 9 octobre par la plateforme Wakit Tamma.
Cette marche avait été autorisée, mais a été violemment réprimée pour «non-respect d’itinéraire» tracé par les autorités de transition. Les responsables de Wakit Tama ont établi un bilan de 58 blessés et une trentaine d’arrestations.