Les autorités du Soudan ont nié dimanche avoir apporté un soutien au Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) qui combat l’armée éthiopienne, comme l’affirme le gouvernement d’Addis-Ababa.
«Le Soudan contrôle tous ses territoires et frontières internationalement reconnus avec l’Ethiopie voisine, et n’a jamais permis ni ne permettra jamais qu’ils soient utilisés pour une quelconque agression» contre l’Ethiopie, a déclaré hier dans un communiqué, le ministère soudanais des Affaires étrangères.
L’Ethiopie avait accusé son voisin soudanais d’être de mèche avec les rebelles du FLPT et ses alliés qui tentent actuellement de marcher sur Addis-Abeba, la capitale éthiopienne pour y renverser le Gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed.
Khartoum s’est défendu, et réaffirmé son «engagement total envers les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays».
Les dirigeants soudanais ont en outre, exhorté l’Ethiopie de cesser d’accuser le Soudan d’adopter des positions et des pratiques agressives qui ne sont pas étayées par des preuves sur le terrain.
Le conflit dans la région du Tigré, au nord de l’Ethiopie, s’est transformé en une guerre nationale. Loin de reconnaître sa responsabilité dans cette situation conflictuelle, le gouvernement d’Abiy Ahmed accuse constamment la communauté internationale de faire une mauvaise interprétation du conflit et de l’envenimer avec des prises de position inappropriées.