Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok envisagerait de démissionner «dans les prochaines heures», selon son proche entourage cité par la presse locale.
Le Premier ministre de la transition au Soudan l’aurait déclaré lui-même «à un groupe de personnalités politiques et intellectuelles nationales», déplorant l’intransigeance politique et le manque de consensus sur un nouvel accord politique.
Abdalla Hamdok a été rétabli dans ses fonctions en novembre après le coup d’Etat militaire, mais peine depuis lors, à s’imposer et à former un Gouvernement. L’accord conclu avec les militaires pour son retour aux affaires fait l’objet de nombreuses critiques de la part des partis et du grand public.
Dans le pays, les manifestations populaires se succèdent contre les dirigeants de la transition, dont Hamdok et les militaires. Quelque 47 personnes sont mortes dans les violentes répressions de ces manifestations.
Mardi dernier, les Nations Unies ont déclaré avoir reçu des informations faisant état de viols ou de viols collectifs sur 13 femmes et filles, et ont réclamé une enquête pour fixer les responsabilités.
Le Soudan frôle ainsi un retour aux pages sombres de son histoire qu’il croyait avoir tournées, en renversant le régime du président Omar El Béchir en avril 2019, mais les nouveaux putschistes ont fait voler en éclat les espoirs du peuple soudanais.