Le Premier ministre de la Transition au Soudan, Abdallah Hamdok a présenté sa démission ce dimanche 2 janvier 2022, laissant derrière lui, le pays au bord du gouffre et dans une impasse, avec des manifestations populaires réprimées dans le sang.
Abdallah Hamdok a expliqué dans un message à la nation diffusé ce dimanche, par la télévision nationale, avoir «essayé autant que possible d’éviter à (son) pays de sombrer dans le désastre», mais qu’il n’y est pas parvenu.
Il a aussi souligné que «la révolution soudanaise poursuit son cours et ses objectifs», et que le destin du pays est désormais entre les mains du peuple qui ne cesse d’investir les rues de la capitale pour réclamer la fin de l’emprise des militaires sur la transition.
Dimanche, les forces de sécurité soudanaises ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui se dirigeaient vers le Palais présidentiel à Khartoum. Trois personnes ont été tuées, selon le Comité central des médecins du Soudan, une organisation non gouvernementale.
La nouvelle colère des Soudanais a commencé le 25 octobre dernier, lorsque l’armée a renversé le gouvernement civil de la transition dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok. Ce dernier a été rétabli dans ses fonctions un mois plus tard, mais peinait à former un gouvernement à cause de l’emprise des militaires. Pour Hamdok, la «survie» du Soudan est désormais «menacée».