L’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé le week-end écoulé qu’elle va essayer d’organiser un dialogue inter-soudanais pour tenter de résoudre la crise politique qui paralyse le pays.
L’initiative a reçu le soutien de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Grande-Bretagne et des États-Unis qui composent le «groupe Quad».
«Nous soutenons fermement cette initiative de dialogue facilitée par l’ONU et dirigée par les Soudanais et nous exhortons tous les acteurs politiques soudanais à saisir cette opportunité pour restaurer la transition du pays vers la démocratie civile», lit-on dans un communiqué du groupe Quad.
Les Forces de la liberté et du changement (FFC), la principale coalition de l’opposition civile au Soudan, s’est montrée plutôt favorable à cette idée, saluant «tout effort international qui contribue à atteindre les objectifs du peuple soudanais dans la lutte contre le coup d’État et l’établissement d’un État civil et démocratique».
Reste à convaincre la rue qui continue de gronder pour réclamer le départ pur et simple des militaires qui contrôlent la transition au Soudan. Des Comités de résistance de quartier, des partis politiques et d’autres groupes pro-démocratie mènent depuis un moment une campagne continue de protestations sous le slogan «pas de négociation». La répression des manifestants par les forces de sécurité a fait au moins 60 morts.