Le Comité du prix Nobel a interpelé jeudi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed sur la nécessité de mettre fin au conflit dans la région du Tigré et qui menace la stabilité de l’ensemble de l’Ethiopie.
Le Comité a exprimé sa «profonde préoccupation» au sujet de ce conflit qui a éclaté en 2020. «La situation humanitaire est désastreuse et il est inacceptable que l’aide humanitaire ne passe pas de manière suffisante», a déploré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen, dans un communiqué.
C’est la première fois que le Comité critique si ouvertement un de ses lauréats. Abiy Ahmed avait en effet reçu le prix Nobel de la paix en 2019, pour ses efforts dans la résolution de deux décennies d’hostilité entre son pays et l’Érythrée voisine.
«En tant que Premier ministre et lauréat du Prix de la Paix, Abiy Ahmed a la responsabilité particulière de mettre fin au conflit et de contribuer à faire la paix» en Ethiopie, a insisté le communiqué signé par Mme Reiss-Andersen.
En Ethiopie, la tension est quelque peu retombée depuis décembre 2021. Les parties au conflit ont replié leurs troupes, et le Premier ministre Ahmed se dit désormais ouvert au dialogue.