La répression violente des manifestations antimilitaires se poursuit au Soudan où sept civils ont tués par balles lors d’une nouvelle mobilisation de populations dans la capitale, Khartoum.
Depuis le début des manifestations fin octobre, l’armée déployée en masse, n’hésite pas à faire usage de tirs à balles réelles, de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs des canons à eau pour disperser les manifestants qui réclament que le pouvoir de transition revienne exclusivement dans les mains des civils.
Ce fut également le cas ce lundi, et sept des manifestants «ont été fauchés par des tirs à balles réelles», selon l’association des médecins de la capitale. Plusieurs blessés sont également à déplorer.
Les militaires ont renversé le gouvernement civil de la transition le 25 octobre dernier, provoquant la colère des Soudanais qui avaient mis fin au régime militaire autoritaire de l’ex-président Omar el-Béchir en avril 2019. Depuis, 71 manifestants ont été tués par les forces de répression.
Sans gouvernement, le Soudan est aujourd’hui le théâtre de plusieurs scènes de violence, surtout dans et autour de la capitale, faisant craindre une guerre qui ferait régresser davantage le pays dans sa quête de démocratie et de développement socio-économique.