La Principale plateforme d’opposition politique en République de Centrafrique vient d’annoncer son retour dans le comité d’organisation du dialogue national organisé à l’initiative du président Faustin Touadéra.
La plateforme COD 20-20 explique sa décision par sa volonté de mettre un terme à «la souffrance quotidienne de la population centrafricaine et à la situation chaotique de notre pays».
Elle avait claqué les portes du comité d’organisation de ce dialogue en avril 2021, lorsque le gouvernement de Touadera avait saisi la justice pour la levée de l’immunité parlementaire des députés Abdul Karim Meckassaoua, Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, tous d’anciens candidats à la présidentielle, et de l’élu de l’opposition Simplice Aurélien Zingas.
Ces parlementaires étaient accusés de connivence avec l’ancien président François Bozizé dans ce que les autorités centrafricaines avaient qualifié de «tentative de coup d’Etat» en 2020.
La COD 20-20 avait fustigé cette procédure en y voyant un manque de volonté du gouvernement Touadera d’aller au-delà des différends et conduire la Centrafrique sur le chemin de la paix.
Le 31 janvier dernier, la justice centrafricaine a déclaré la fin de la procédure de la levée de l’immunité des trois députés d’opposition, ce qui a fortement joué en faveur du retour de la COD 20-20 dans les préparatifs du dialogue républicain censé enclencher un processus de réconciliation nationale dans ce pays longtemps secoué par l’instabilité socio-politique.