L’Ethiopie a levé mardi l’état d’urgence de guerre décrété dans le pays en novembre 2021, lorsque les troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et leurs alliés avaient entamé une marche vers la capitale, Addis-Ababa.
Cette mesure d’exception devrait durer six mois, mais le parlement éthiopien a décidé hier de l’abroger, sur proposition du Premier ministre Abiy Ahmed.
L’Ethiopie était au bord de la guerre, et l’état d’urgence permettait au gouvernement de concentrer tous ses moyens sur la défense de la capitale, Addis-Abeba, principale cible des rebelles qui cherchaient à faire tomber le pouvoir en place.
Des arrestations de masse de Tigréens avaient été menées à Addis-Abeba et dans le reste du pays dans le cadre des ces mesures d’exception, ce qui a provoqué l’indignation d’organisations internationales de défense des droits de l’homme.
La situation s’est finalement décantée en fin d’année 2021, lorsque les troupes du TPLF se sont repliées, abandonnant leur projet de s’emparer d’Addis-Abeba. Le Premier ministre Abiy Ahmed a également ordonné la fin des opérations de l’armée fédérale dans la région du Tigré, et a ouvert la voie à un dialogue.