Une solution juridiquement contraignante devrait être adaptée à la question du Grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil, a estimé jeudi le gouvernement soudanais, impliqué dans ce différend tripartie avec l’Ethiopie et l’Egypte.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim et son collègue de l’Irrigation et des Ressources en eau ont passé en revue ce 17 février l’évolution de la question du GERD.
Ils ont confirmé le manque d’avancement notable dans ce dossier, et ont souligné la nécessité de parvenir à «une solution juridiquement contraignante sous le patronage de l’Union africaine (UA)», et ce, d’une manière qui «préserve les intérêts et les droits hydriques du Soudan».
Le Soudan et l’Egypte sont opposés à l’Ethiopie autour du Grand barrage de la renaissance sur le Nil, un projet d’Addis-Ababa qui suscite des inquiétudes chez les voisins qui exploitent également les eaux du plus grand fleuve d’Afrique.
Plusieurs rounds de négociations sur le sujet ont échoué, et les pourparlers sont aujourd’hui au point mort, alors que l’Ethiopie poursuit l’exécution de son calendrier de mise en service de l’ouvrage à polémique.
Le Soudan avait proposé la mise en place d’un quatuor de médiation réunissant les Nations unies, l’Union européenne, les Etats-Unis et l’Union africaine dans ce différend, mais l’Ethiopie a rejeté cette proposition.