Trente-six personnes arrêtées lors de manifestations dans la capitale du Soudan, Khartoum, ont été libérées ce lundi, pendant qu’un expert de l’ONU en droits de l’Homme séjourne dans le pays.
La libération de ces prisonniers politique a été confirmée par le Comité des avocats soudanais qui y voit «un simulacre visant à abuser l’expert de l’ONU», Adama Dieng, estimant que «plus de 200 détenus politiques» croupissent encore dans les prisons du pays.
Nommé en novembre 2021 pour surveiller la situation des droits de l’Homme au Soudan, Adama Dieng est arrivé dimanche à Khartoum où les manifestations contre le pouvoir militaire sont quasi-quotidiennes et violemment réprimées par l’armée à coups de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles.
Dans son agenda, l’expert onusien prévoit des rencontres avec de hauts responsables du gouvernement soudanais, des représentants d’organisations de la société civile, des défenseurs des droits de l’Homme, des dirigeants locaux d’agences de l’ONU et des diplomates, selon la Commission aux droits de l’Homme des Nations Unies au Soudan.