L’Organisation des Nations Unies (ONU) a plaidé mercredi pour la libération «immédiate» des quatre soldats étrangers arrêtés lundi à l’aéroport de Bangui, capitale de la République de Centrafrique et soupçonnés de tentative d’assassinat contre le président centrafricain.
Dans un communiqué officiel, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le gouvernement de Centrafrique à «respecter toutes ses obligations en vertu du droit international, y compris l’Accord sur le statut des forces, et à libérer sans condition et sans délai ces personnels de la Minusca».
Ces soldats de nationalité française disent appartenir à la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA). Ils ont été arrêtés lundi par des gendarmes centrafricains à l’aéroport de Bangui, juste avant l’atterrissage du vol du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
Le tribunal de grande instance de Bangui a annoncé mardi 22 février 2022 l’ouverture d’une enquête préliminaire sur ces militaires arrêtés, et «les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les quatre militaires seraient des légionnaires de nationalité Française, Italienne, Bulgare et Roumaine. Mais curieusement, au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN appartenant à la MINUSCA, ils ont choisi d’utiliser un véhicule banalisé de marque Toyota V8 blindé, vitres fumées qu’ils auraient pris en location».
Le parquet ajoute que ces «légionnaires» auraient en outre été aperçus en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, et étaient positionnés «à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel», et que «leur véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois».