La Gambienne Fatou Bensouda a été désignée pour diriger la Commission de l’ONU chargée d’enquêter sur les violations présumées des droits humains dans le dernier conflit du Tigré au nord de l’Ethiopie.
L’ancienne procureure générale de la Cour pénale internationale guidera cette commission créée à de l’initiative de l’Union européenne (UE) pour un mandat d’un an renouvelable.
Elle doit enquêter et réunir des preuves sur les possibles violations des droits humains commises depuis le 3 novembre 2020, date où l’armée fédérale d’Ethiopie a investi la région rebelle du Tigré, dans le nord du pays, sur ordre du Premier ministre, Abiy Ahmed.
Ce conflit armé s’est ensuite propagé aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar et il a même menacé d’embraser la capitale. Il a été marqué par de nombreuses exactions des deux côtés, selon plusieurs organisations de défense des droits humains.
L’enquête tiendra en compte des agissements des parties au conflit, notamment l’Armée nationale éthiopienne et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et leurs alliés.
La situation s’est finalement décantée à la fin de 2021, lorsque les troupes du TPLF se sont repliées, abandonnant leur projet de s’emparer d’Addis-Abeba, la capitale.
De son côté, le Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné la fin des opérations de l’armée fédérale dans la région du Tigré et a ouvert la voie à un dialogue.