Dans un message adressé au Roi Mohammed VI, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez a affirmé ce vendredi, que « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse pour résoudre la question du Sahara », imprimant un tournant capital dans la position de Madrid, ancienne puissance coloniale, et jetant dans l’embarras le régime en Algérie qui soutient le groupe séparatiste du polisario.
Cette décision, qualifiée de « nouvelle étape » par Madrid, intervient après une crise d’une année entre le Maroc et l’Espagne, provoquée par l’entrée en Espagne, sous une fausse identité en avril 2021, du chef du polisario, Brahim Ghali. Rabat avait alors réagi avec une grande fermeté, rappelant son ambassadeur à Madrid en signe de refus catégorique que l’Espagne continue d’entretenir l’ambiguïté sur la question du Sahara.
Le Roi Mohammed VI avait tracé les contours de cette diplomatie de fermeté, en affirmant que le Maroc « n’accepte pas que ses intérêts supérieurs soient malmenés ». Ce sont assurément ces « intérêts supérieurs » qui ont guidé Pedro Sánchez à affirmer, dans son message de ce vendredi au Souverain Marocain, que la « nouvelle étape » sera inscrite dans le but de « garantir la stabilité et l’intégrité territoriale des deux pays ».
Ce nouveau tournant intervient dans un contexte où le Maroc a enregistré des succès diplomatiques décisifs, marqués notamment par la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara par les Etats-Unis, alors que l’Allemagne a affirmé que l’initiative marocaine d’autonomie constitue la base la plus sérieuse pour résoudre la question du Sahara.
Le même franc soutient à l’intégrité territoriale du Maroc a été réaffirmé par la Ligue arabe et les Etats arabes du Golfe, en plus de l’ouverture de plus d’une vingtaine de consulats de pays africains et arabes à Dakhla et Laâyoune, en signe de soutien à l’appartenance de ces villes du Sahara à l’ensemble national et étatique marocain.