Le Dialogue républicain en République de Centrafrique (RCA) démarre ce lundi 21 mars, mais en l’absence de l’opposition, dont les partis ont choisi de boycotter ces concertations en vue de la réconciliation, faute d’accord sur les sujets inscrits à l’ordre du jour.
«Nous n’entendons pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue», a déclaré le porte-parole de l’opposition, Me Nicolas Tiangaye. Cette opposition insiste sur la nécessaire participation des groupes armés qui sont, selon Me Tiangaye, «les protagonistes de la crise et on ne peut pas régler la crise en les excluant».
L’opposition réclame aussi un débat sur la crise électorale de 2020, jugeant toujours illégitime la réélection du président Faustin-Archange Touadéra. Moins d’un électeur seulement sur trois avait alors pu voter en raison de l’attaque coordonnée des groupes rebelles à travers le pays.
Pour Me Nicolas Tiangaye, «tous les efforts» pour faire inscrire «les véritables problèmes» à l’ordre du jour du dialogue ont échoué, et l’opposition ne peut donc pas s’associer à ces discussions dont elle ne voit plus l’intérêt.
Ce dialogue qui prendra fin le 27 mars avait été promis par le président Touadéra après sa réélection lors de la présidentielle de 2020. L’objectif visé est de «réconcilier les Centrafricains» et s’entendre sur un idéal commun pour reconstruire ce pays longtemps secoué par les dissensions politiques et armées.