Le Qatar, médiateur du pré-dialogue tchadien, a reçu ce dimanche les conditions formulées par les représentants des politico-militaires pour leur participation au dialogue national inclusif prévu au Tchad en mai prochain.
Les 54 groupes politico-militaires conviés à Doha pour ce pré-dialogue sont parvenus à dégager trois délégations pour parler en leur nom lors des discussions. Dans les réclamations formulées, les positions étaient assez diversifiées, mais tous s’accordent sur leur sécurité s’ils doivent rentrer au bercail pour le dialogue inclusif. Et ces politico-militaires pensent que cette garantie de sécurité ne pourra être donnée que par le Qatar et la communauté internationale.
Ces polico-militaires réclament également la dissolution de l’armée qu’ils jugent «non nationale». Pour le président de l’Union des mouvements pour la démocratie et le développement, «il faut reformer, restructurer l’armée, en éradiquant l’ethnicisme et le tribalisme».
Autre point important abordé, c’est l’organisation des prochaines élections ai Tchad. Les groupes armés voudraient «que ceux qui dirigent actuellement le pays ne puissent pas participer aux élections libres et transparentes. Ils ne peuvent pas être juge et partie. Il faut qu’il y ait un cessez-le-feu et la libération des prisonniers de guerre».
Le médiateur qatari remettra ces revendications au gouvernement tchadien cette semaine. S’ensuivront des rencontres entre le gouvernement et les politico-militaires pour discuter les points d’accord et de désaccord et trouver un compromis. Le gouvernement a aussi un accord préétabli de paix sur lequel s’entretiendront les politico-militaires. Le tout doit aboutir à un dialogue national inclusif à Ndjamena, qui permettra aux différents acteurs de repartir sur de nouvelles bases et fonder un Tchad nouveau.