Au Tchad, la plateforme Wakit Tamma, qui regroupe l’essentiel de l’opposition politique et de la société civile locale, vient de suspendre toute négociation avec le gouvernement de transition, sapant ainsi la promesse d’un dialogue politique inclusif faite par la junte militaire au pouvoir.
Ces opposants reprochent à la junte et à son gouvernement «l’enlisement du pré-dialogue» avec les groupes armés qui se tient à Doha, au Qatar, «la prédominance de violence au sein des forces de défense et de sécurité», ainsi que «les violations systématiques des droits humains» dans le pays.
Un an après le décès du président Idriss Deby Itno, le Conseil militaire de la transition (CMT) conduit par son fils, le général Mahamat Idriss Deby Itno, peine à fédérer toutes les forces politico-armées autour d’un idéal commun pour relancer le Tchad. A Doha, aucune avancée notable ne se dégage du pré-dialogue censé préparer des pourparlers inclusifs en mai.
Lundi dernier, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), l’un des groupes armés les plus importants du Tchad, s’est retiré du pré-dialogue de Doha, déplorant un manque de sincérité du CMT qu’il soupçonne d’avoir «un agenda caché».