L’ouverture du premier procès de la Cour pénale spéciale (CPS) en République de Centrafrique (RCA) n’a pas eu lieu comme prévu ce mardi 19 avril 2022, à cause de l’absence des avocats de la défense.
Trois accusés, tous membres du 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), l’un des plus puissants groupes armés en Centrafrique, devaient comparaître hier pour crimes de guerre et contre l’humanité, devant cette Cour hybride composée de juges centrafricains et internationaux, mais les avocats de la défense ont boycotté l’audience, sans fournir de raison.
Ayant fait le constat de cette «absence», le président de la Chambre d’assises de la CPS, Aimé-Pascal Delimo a tout simplement suspendu la séance en la renvoyant au 25 avril.
La CPS a été créée en 2015 par le gouvernement centrafricain, avec le parrainage de l’ONU, mais il a fallu attendre jusqu’en octobre 2018 pour le lancement de ses travaux.
Ses juges et procureurs proviennent de la RCA, de la France, du Togo et de la République démocratique du Congo (RDC). Si certains le perçoivent comme un modèle de justice à exporter dans d’autres pays en guerre civile ou qui s’en relèvent, d’autres doutent de l’efficacité de cette juridiction.