Les juges de la Cour pénale spéciale (CPS) en République de Centrafrique (RCA) ont acté lundi un nouveau renvoi du procès de trois membres du groupe armé «3R» poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité commis dans le pays depuis 2003.
Déjà ajourné le 19 avril dernier, le tout premier procès devant cette cour hybride a repris ce lundi 25 avril, cette fois-ci, avec les avocats de la défense qui a avaient boycotté la première audience.
Au procès, ils ont sollicité une libération sous caution de leurs clients, Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres de l’un des plus puissants groupes armés qui terrorisent les populations en RCA depuis des années, les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).
La requête a été rejetée, mais les juges ont accepté de renvoyer l’audience «au 16 mai 2022 à la demande des avocats» de la défense.
Les trois hommes sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont «meurtres et tortures, autres atteintes à la dignité des personnes, notamment des traitements inhumains et actes dégradants».
La CPS a été créée en 2015 par le gouvernement centrafricain, avec le parrainage de l’ONU, mais il a fallu attendre jusqu’en octobre 2018 pour le lancement de ses travaux. Ses juges et procureurs proviennent de la RCA, de la France, du Togo et de la République démocratique du Congo (RDC).