Le gouvernement de la République de Centrafrique (RCA) tient à rassurer l’opinion nationale et internationale sur la récente officialisation du bitcoin comme moyen légal de paiement qui a été diversement interprété et apprécié.
Interrogé à ce sujet par le média chinois Xinhua, le ministre centrafricain de l’Economie numérique, des Postes et Télécommunications, Justin Gourna-Zacko a assuré que l’officialisation du bitcoin en Centrafrique a suivi une procédure «normale», contrairement aux critiques.
Des députés centrafricains appartenant à l’opposition ainsi que des leaders politiques nationaux ont en effet, trouvé étrange que la RCA, membre de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), soit le premier pays à prendre l’initiative d’une loi sur la crypto-monnaie, sans l’avis du gouverneur de la BEAC et en dehors de tout cadre réglementaire communautaire.
A ces critiques, le ministre Gourna-Zacko a répondu que «le gouvernement n’a pas besoin de solliciter l’avis des institutions internationales bancaires pour utiliser la crypto-monnaie. De plus, cette loi ne va pas à l’encontre des textes internationaux qui régissent les finances dans notre pays et la sous-région. Nous avons travaillé avec les juristes et financiers qui nous ont dit qu’ils n’ont pas d’incompatibilité entre les textes internationaux et les nôtres».
La loi instaurant le bitcoin en RCA a été adoptée par à l’Assemblée nationale locale le 21 avril. Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, s’était alors vanté du fait que son pays «n’est pas seulement le premier pays d’Afrique d’adopter le Bitcoin comme monnaie de référence, mais aussi le premier pays au monde à adopter à l’unanimité le projet de loi qui gouverne la crypto-monnaie».