« Aujourd’hui, le président (américain) a signé un décret restaurant les privilèges commerciaux et d’autres bénéfices de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Niger au titre de l’American Growth and Opportunity Act (AGOA). Une déclaration du porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale américain, Tommy Vietor, tenue hier mardi 25 octobre. Quelques signes laissaient présager pareille issue. Parmi ceux-ci, la réception à la Maison Blanche, en juillet dernier, des dirigeants de ses pays – l’ivoirien Alassane Ouattara, le guinéen Alpha Condé et le nigérien Mahamadou Issouffou -, considérés comme des modèles de démocratie pour toute l’Afrique après la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques. « Chacun de ces pays avait auparavant perdu son éligibilité aux bénéfices de l’AGOA en raison de changements non démocratiques dans leur gouvernement.
En 2010, ces trois pays ont organisé des élections présidentielles qui ont été considérées libres et justes », a-t-il expliqué. De ces pays, c’est la Côte d’Ivoire qui pourrait être la plus heureuse. Car, ses autorités ont montré la ferme volonté de réintégrer ce programme, au point de monter la « Back to AGOA taskforce », une structure multisectorielle regroupant des entreprises publiques et privées et chargée de représenter le pays au dernier forum de l’AGOA en Zambie. Elle signe donc son retour au sein de ce programme après six ans de suspension, beaucoup moins que la Guinée et le Niger, pour lesquels il n’a fallu que deux ans pour être, à nouveau, éligibles. Pour rappel, l’AGOA est un programme qui permet aux produits des pays africains éligibles d’être commercialisés dans le territoire américain sous des conditions amplement simplifiées. Chaque année, la liste des bénéficiaires de l’AGOA est révisée suivant, notamment, les avancées ou les reculs démocratiques des pays concernés.