Des cadres de l’opposition tchadienne ont été arrêtés ce 16 mai après les manifestations du week-end écoulé et de ce lundi, contre la présence française en territoire tchadien.
Les leaders d’opposition arrêtées sont: Gounoung Vaima Gan-Fare, secrétaire général de l’Union des Syndicats du Tchad, Youssouf Korom Ahmat, secrétaire général du Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens, Massar Hissene Massar, président du Rassemblement des Cadres de la société civile, Koudé Mbainassem, président de l’Association pour la Liberté d’expression et Allamine Adoudou Khatir, ancien ambassadeur.
Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la capitale N’Djamena, Moussa Wade Djibrine leur reproche les faits d’«attroupement ayant causé des troubles à l’ordre public, atteinte à l’intégrité corporelle de personnes, incendie et destruction de biens». Ils sont mis «sous mandat de dépôt et incarcérés à la Maison d’arrêt de Klessoum», a-t-il précisé.
Répondant à l’appel de la coalition d’opposition Wakit Tamma, plusieurs Tchadiens ont manifesté ce dimanche, dans les grandes villes du pays, pour exprimer leur refus de l’ingérence de la France dans la gestion de la transition au Tchad.
La manifestation a dégénéré, plusieurs personnes s’en sont prises aux «symboles de la France» au Tchad, saccageant des stations-services de TOTAL et brûlant des drapeaux français.