Amnesty International continue de dénoncer la répression par le régime algérien des voix dissonantes et des militants du mouvement de contestation Hirak, et demande la libération des centaines de personnes encore emprisonnées en Algérie.
Mercredi, l’ONG internationale a exprimé son « inquiétude » pour l’état de santé du militant El Hadi Lassouli, en détention provisoire depuis 11 mois, et demandé sa remise en liberté.
L’état de santé de ce quinquagénaire « s’est sérieusement dégradé, mettant en péril sa vie, selon sa famille et ses avocats », s’inquiète l’ONG dans un communiqué.
« Le militant El Hadi Lassouli doit être remis en liberté dans l’attente de son procès », a demandé Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.
Cet appel intervient après la mort, le 24 avril, en détention provisoire, du détenu d’opinion Hakim Debbazi.
En tout, plus de 260 personnes sont encore emprisonnées en Algérie en lien avec le mouvement de contestation Hirak ou la défense des libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Par ailleurs, Amnesty a demandé l’annulation de la condamnation à mort prononcée contre le lanceur d’alerte Mohamed Benhlima, un ancien responsable militaire qui a dénoncé en ligne la corruption de hauts responsables militaires algériens.
Il a été condamné à mort par contumace, alors qu’il était encore demandeur d’asile en Espagne, pour espionnage et désertion.
Il avait demandé l’asile en Espagne mais les autorités espagnoles l’ont refoulé vers l’Algérie en mars sans procédure régulière ni évaluation de sa demande d’asile, ajoute Amnesty International.