Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a prolongé jeudi, ses sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC), malgré l’avis contraire de membres influents comme la Chine et la Russie qui se sont abstenues lors du vote de la résolution.
Ces deux pays estiment que la résolution, rédigée par la France, va à l’encontre de la souveraineté de la RDC et limite sa capacité à combattre les groupes armés qui continuent de proliférer, notamment dans le nord-est de son territoire. Ils se sont abstenus de voter, tout comme le Ghana, le Gabon et le Kenya.
Le texte a quand même obtenu dix avis favorables (il en fallait neuf pour être adopté), prorogeant ainsi d’un an le régime de sanctions qui oblige la RDC à des notifications préalables à l’acquisition de matériels d’armement.
La France a défendu sa position en affirmant que la procédure de notification avait été «allégée» et ne remettait «pas en cause l’embargo sur les armes visant les groupes armés actifs» en RDC.
«Le Conseil de sécurité doit être en mesure de sanctionner ceux qui sont responsables de l’instabilité à l’est de la République démocratique du Congo», a dit l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière.