La dernière proposition de l’armée soudanaise pour un retour prochain à un gouvernement d’autorités civiles pour diriger la transition n’a pas convaincu les forces civiles, qui craignent un plan caché des militaires.
Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), principale plateforme civile du pays, estiment que le retrait annoncé par les militaires est un «retrait tactique» qui cacherait une volonté de maintenir l’influence de l’armée dans le pays.
Lundi dernier, le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige le Conseil souverain de transition (CMT), a fait savoir que les militaires sont prêts à rendre le pouvoir aux civils, suggérant aux forces civiles d’entamer un dialogue «sérieux» entre elles afin de former «un gouvernement de personnalités compétentes », ajoutant qu’«après sa formation, nous allons dissoudre le Conseil souverain et former un conseil suprême des forces armées».
Mais le FLC doute de la sincérité de ces déclarations, puisque le Général Burhane n’a pas clairement défini les prérogatives de ce Conseil suprême des forces armées qui remplacera l’actuel CMT. Pour les civils, l’institution proposée n’est qu’une autre forme de l’influence des militaires sur la gouvernance du Soudan.