Deux grands chefs rebelles tchadiens en exil depuis des années sont rentrés ce jeudi à N’Djamena, pour participer au «dialogue national inclusif» qui s’ouvre demain 20 août dans la capitale tchadienne.
Il s’agit de Timan Erdimi, chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), et de Mahamat Nouri, leader de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD).
Les deux chefs rebelles avaient participé à l’offensive de janvier 2008 qui visait le renversement du régime du défunt président Idriss Deby Itno, mais elle avait été repoussée in extremis grâce à l’appui de la France.
En 2019, après une autre offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Mahamat Nouri, pour sa part, était ministre de la Défense du défunt président Idriss Deby, avant de faire défection. Il a ensuite été mis en examen en France pour «crimes contre l’humanité» pour le recrutement présumé d’enfants soldats au Tchad et au Soudan.
Incarcéré à Paris en 2019, il est remis en liberté en 2020 pour des raisons de santé. Les deux chefs rebelles sont rentrés au Tchad pour prendre part au «dialogue national inclusif», grâce notamment à une amnistie générale pour les rebelles et opposants décrétée en novembre 2021 par le Conseil militaire de transition (CMT) et à l’accord obtenu début août au Qatar, après plusieurs mois de négociations.