L’Assemblée législative de transition au Burkina Faso a voté, mardi, une loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire en République du Niger, rapporte l’Agence d’information du Burkina (AIB).
La loi, proposée par le gouvernement de transition, a été approuvée à l’unanimité des 71 membres de l’Assemblée et acte l’envoi d’un contingent militaire pour « trois mois renouvelables ».
Elle « donne un cadre juridique au déploiement d’un contingent militaire du Burkina Faso au Niger, qui a pour mission d’apporter une assistance militaire à la République du Niger en cas d’agression ou de déstabilisation par une armée extérieure, mais aussi de lutter contre le terrorisme », a déclaré le ministre burkinabè de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
Le Burkina Faso, le Niger et le Mali qui partagent la zone dite des « trois frontières », ont signé samedi à Bamako une charte établissant une alliance « de défense collective et d’assistance mutuelle », créant l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Par ailleurs, les soldats allemands déployés au Niger ne sont « pas actuellement en danger » mais la question de leur départ se poserait si les troupes françaises quittaient le pays sahélien, où des militaires ont pris le pouvoir fin juillet, a déclaré mercredi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.
« Si les unités françaises venaient à partir, la question du retrait serait pour nous plus vive. Il nous faudrait de nouveau y réfléchir », a-t-il ajouté.