L’Angola se retrouve au cœur de dynamiques majeures en ce début d’année 2025. Sur le plan international, le président João Lourenço a officiellement pris la présidence de l’Union africaine (UA) lors de la 38e session de la Conférence des chefs d’État, à Addis-Abeba. Ce mandat, d’une durée d’un an, place le développement des infrastructures au centre des priorités. Dans son discours, Lourenço a souligné l’importance de la connectivité pour stimuler l’intégration régionale, citant des projets comme le corridor de Lobito et les réseaux ferroviaires tanzaniens, qui s’inscrivent dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Mais alors que l’Angola ambitionne de renforcer sa stature diplomatique, le pays est confronté à une crise sanitaire préoccupante. Une épidémie de choléra affecte plusieurs régions, mettant en lumière les limites du système de santé publique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a intensifié son soutien, notamment à travers des actions visant à garantir un meilleur accès à l’eau potable, un élément crucial pour contenir l’épidémie.
Sur le plan diplomatique, l’Angola continue de jouer un rôle actif dans la résolution des conflits en Afrique centrale et orientale. Le pays a accueilli des discussions pour tenter d’apaiser les tensions en République démocratique du Congo. Toutefois, les efforts de médiation rencontrent des obstacles, notamment le refus du groupe rebelle M23 de participer aux négociations.
Entre ambitions continentales et défis internes, l’Angola s’efforce de concilier leadership régional et réponses aux urgences nationales. Le succès de cette équation dépendra de la capacité du gouvernement à maintenir l’équilibre entre rayonnement international et stabilité intérieure.