Le président Français Nicolas Sarkozy et le président malgache de la transition Andry Rajoelina ont signé lors d’une récente rencontre à l’Elysée une convention de partenariat pour le développement entre les deux pays. En marge de cette première visite officielle du régime malgache en France, une promesse de don français de 10 millions d’euros a été signée sous la houlette du ministre malgache des finances, Hery Rajaonarimampanina et du ministre français de la coopération Henri de Raincourt. L’une des deux conventions concerne l’amélioration des conditions de vie des quartiers défavorisés de la capitale malgache Antananarivo. Et une autre permettra de financer une assistance technique à divers organismes publics de Madagascar. Au cours de cet entretien à l’Elysée, le président français a assuré au responsable malgache qu’il serait l’avocat de son pays dans le concert mondial des nations. Ceci devrait faciliter le déplacement d’Andry Rajoelina auprès des autres partenaires techniques et financiers de la grande île après son passage à Paris. De son côté le président malgache a remercié son homologue français pour le soutien affiché et lui a demandé d’intercéder auprès des partenaires européenns pour que les sanctions décidées contre le Madagascar soient levées. Néanmoins alors que les portes de la communauté internationale commencent à s’ouvrir pour la grande île, le chargé d’affaires à l’ambassade américaine à Antananarivo, Eric Wong a déclaré dans un communiqué que son pays continue à suivre de près l’évolution de la situation au Madagascar avant d’émettre réellement un avis.
Cette visite a donc constitué un tournant pour le président de la transition Andry Rajoelina, longtemps mis au ban par la communauté internationale. Le président français a justifié ce revirement par le fait que la transition installée dans ce pays est actuellement crédible.