Un triste constat pour l’Afrique : en un demi-siècle d’indépendance en moyenne, l’Afrique a connu un nombre affolant de coups d’état. Les institutions africaines et pour l’Afrique telles que l’Union Africaine ou encore le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest ont toutes les peines du monde à faire face à ces bouleversements qui ralentissent souvent le développement des pays.
Au moment de l’établissement de l’Union Africaine en 2002 à Durban, les pays africains se sont accordés pour condamner, voire sanctionner tout changement anticonstitutionnel de gouvernement. Une pléthore d’institutions, de normes et de valeurs ont ainsi été établies mais elles ne sont pas assez solides pour prévenir les coups d’Etat. Par exemple, il a été décidé que le responsable d’un coup d’état ne pourrait pas se présenter à des élections. Mais cette résolution ne s’est pas concrétisée par un décret de loi clairement défini. De ce fait il n’existe aucune base juridique pour rendre inéligible l’auteur d’un coup d’état.
Des pistes de solutions pourraient être :
- une réforme des armées et des autres services de sécurité des pays pour les mettre au service de la démocratie et de la participation citoyenne ;
- une lutte contre les modifications constitutionnelles permettant au président en exercice de rester au pouvoir : au niveau régional par exemple, le Protocole sur la bonne gouvernance de la CEDEAO condamne toute tentative de modification constitutionnelle qui ne serait pas consensuelle, une initiative à appliquer au niveau continental.
Les différents objectifs d’un bon développement, redressement économique et réforme sociale, ne peuvent être atteints que dans des conditions de paix et de stabilité politique, auxquelles nuisent sérieusement les nombreux coups d’état à répétition dont sont victimes les pays africains.