Les mouvements terroristes ont trouvé un nouveau souffle avec les attentats du 11 septembre 2001 et l’invasion de l’Irak en 2003. Le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat en Algérie s’est rallié à Al-Qaïda pour former l’AQMI, Al Qaïda au Maghreb Islamique. Le groupe s’est implanté dans le Sahel, au sud du Maghreb, où il exerce toutes sortes d’activités criminelles telles que l’enlèvement suivi d’une demande de rançon. Le dernier fait en date est le kidnapping et l’assassinat le 8 janvier dernier de deux jeunes français au Niger. Sa menace est tellement forte que le rallye Paris-Dakar se court maintenant en Amérique Latine. AQMI est présente dans un triangle de 2 millions et demi de km2 formé par l’Algérie, le Mali et la Mauritanie et faiblement peuplé. Mais ses activités s’étendent à presque tous les pays de la région.
A un problème transfrontalier, il faut une solution transfrontalière, c’est-à-dire une coordination entre Etats. Et plusieurs initiatives ont été prises dans ce sens :
* Sous l’égide des Etats-Unis, depuis 2002, « Pan sahel » est un regroupement de la dizaine des pays sahéliens. Cette coordination a pour but de former leurs armées à des opérations commandos et de leur donner les moyens de surveiller les activités des groupes terroristes.
* En mars 2010, les chefs de la diplomatie de sept pays africains (Algérie, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Mali, Lybie et Tchad) se sont réunis à Alger autour de la question de la sécurité dans le Sahel. Ils ont convenu de la mise en commun des moyens militaires et des renseignements. Ils ont également insisté sur le fait qu’il fallait privilégier le développement économique de la région, sans quoi l’on ne saurait aboutir à une vraie paix durable dans la région.