Ce que les voisins de la Centrafrique craignaient est finalement arrivé. Les perturbations liées à la rébellion centrafricaine commencent à étendre leurs tentacules sur les pays voisins. Le premier à en faire clairement les frais est le Cameroun. Les dernières informations établissent que l’attaque à la frontière de Garoua-Boulai a été perpétrée par des rebelles centrafricains. Ceux-ci ont attaqué un poste de gendarmerie à la frontière, du côté camerounais. Cette situation risque de miner les relations socio-culturelles entre les deux nations. Même si les gouvernant arrivent à faire la différence entre Bangui et les rebelles, aux yeux de la population ce sont des éléments de nationalité centrafricaine qui agissent. Dans divers régions du monde, ce genre de situations ont conduits à des xénophobies entre populations. Les services de sécurités camerounais ont pu saisir plusieurs assaillants malgré les 3 morts déplorés lors des échanges de tir. Les autorités camerounaises ont ainsi décidé de renforcer les dispositifs de sécurité le long de la frontière avec le Tchad et ont déployé des corps de BIR, bataillon d’intervention rapide. Cependant 4 otages camerounais seraient actuellement entre les mains des rebelles qui menacent de les exécuter si les autorités camerounaises ne répondent pas favorablement à leurs exigences. Il pourrait s’agir d’une rançon mais les preneurs d’otage n’ont encore prononcé aucun chiffre. Dans le but d’éviter les risques de débordement ou de revoir des situations semblables, Yaoundé et Bangui ont décidé de prendre des mesures communes pour sécuriser la frontière.
Ils ont annoncé qu’une rencontre de sécurité se ferrait dans le plus tôt possible pour initier des mesures approprié permettant de stabiliser et de pacifier les deux côtés de la frontière. Par ailleurs c’est l’ensemble des frontières entre le Cameroun, la Centrafrique et le Tchad qui reste bouleversé par les rebellions contre Bangui et N’Djamena, avec un réseau de trafic d’arme de plus en plus accru.