La diplomatie rwandaise vient encore une fois de faire ses preuves au concert des nations. En effet le Rwanda a été élu membre du conseil de sécurité des nations unies. Il siège désormais aux cotés de l’Argentine, l’Australie, la Corée du sud et le Luxembourg en tant que membre non-permanent du conseil pour une durée de 2 ans. Il s’agit de la plus haute instance décisionnelle des nations unies, où les résolutions de l’organisation sont arrêtées et exécutées. À ce titre le Rwanda prendra part aux délibérations qui accoucheront des sanctions aussi bien économiques que militaires engageant l’ONU à travers la planète. L’élection du Rwanda suscite la polémique du fait des derniers rapports l’incriminant dans l’affaire des mouvements armés à l’Est de la République Démocratique du Congo. Avant la procédure, la délégation congolaise s’était vivement opposée à la candidature du Rwanda sans toute fois pouvoir l’en empêcher. Cette condition donne au Rwanda une position stratégique au regard de la situation dans la région des grands lacs, elle lui permettra de manœuvrer de l’intérieur pour se protéger ou du moins d’anticiper les possibles sanctions contre ses intérêts. Selon les experts la réussite du Rwanda dans sa démarche repose sur deux principaux facteurs. Le premier est la stabilité interne que connais le pays depuis plusieurs années et le second reste l’habileté diplomatique développé par les autorités rwandaises sans compter l’absence de certains concurrents de poids qui ne pouvaient briguer successivement deux mandats. Par ailleurs le pouvoir des membres non-permanents au sein du conseil reste limité.
Seuls les membres permanents peuvent exercer un veto pour une décision du conseil. Il s’agit des USA, de la Russie, du Royaume-Uni, de la Chine et de la France. Avec la monté en puissance de certains pays émergents tels que l’Inde et le Brésil le quota des membres permanent au conseil de sécurité pourrait bien changer un jour.